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Mur de Berlin : l’attraction culturelle incontournable berlinoise ?

Les touristes du monde entier associent Berlin à son mur. Dans la presse jusqu’aux livres d’histoire, quatre chiffres résonnent : 1989. C’est à se demander si le célèbre “Berlin Wall” reste toujours un lieu historique volontairement mis en avant ou délibérément oublié.
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La question de la place du mur dans la communication de la ville de Berlin se pose. Ce symbole impacte les stratégies des structures de tourisme au quotidien : décident-elles de l’exploiter, de le rejeter ou tout simplement de le laisser exister par lui-même ?

 

D’après Statista, le mur de Berlin est l’attraction touristique la plus instagrammée en Allemagne en mai 2017, si l’on en suit le nombre de tags “Berlin Wall”. Comment expliquer ce chiffre si élevé : une notoriété évidente ? Une communication de masse de la part des acteurs du tourisme ?


 

Une question légitime : la place du mur

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D’après les guides touristiques, tandis que les Anglais associent plutôt Berlin et l’Allemagne à son époque nazie, les Français, eux, les associent au mur. Ce qui rapproche les touristes, c’est la curiosité à l’égard de la vie des habitants au moment du mur. Que l'impact du mur ait été positif, négatif ou les deux, le souvenir, lui, reste dans les mémoires de chacun. Le parcours “Sur les traces du mur” est le circuit le plus demandé à Berlin. Si on se place de l’autre côté du mur, le positionnement des offices de tourisme est révélateur : quelle est la mise en avant du mur sur les différents moyens de communication d’un office de tourisme et de son site internet ? Savoir si ce dernier est placé au premier plan comme monument incontournable, ou bien exploité comme un produit d’appel pour capter, attirer, et même appâter les internautes dans un tunnel de conversion.

 

La différence que nous avions observé plus haut, entre français et anglais, est retranscrit dans le choix de l’arborescence du site internet de l’office de tourisme VisitBerlin. Sur la version française, deux clics suffisent aux visiteurs pour atterrir sur la page dédiée au mur. Tandis que sur la version anglaise, ce nombre passe à trois, voire quatre, selon le parcours des internautes. Comme il a sa place dans l’histoire, il a sa place sur le site. 

 

Un parcours utilisateur bien pensé

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Passons maintenant à la pratique et à l’observation du parcours des internautes sur chaque version du site. On pourrait croire que le site est juste dupliqué et traduit d’une langue à une autre. Une vraie stratégie se cache derrière.

 

En atterrissant sur la homepage, on remarque une certaine saisonnalité au niveau des contenus et de la charte graphique. Plusieurs sujets avec une vue à 360° ont pour objectif de dynamiser la ville de Berlin. Les internautes explorent ses multiples facettes en quelques clics. Au lieu de se tourner vers le passé et l’histoire, on parle de nouveautés. Une réelle volonté qui explique pourquoi le mur n’est pas sur la page d’accueil. Pas de listes de lieux à visiter, mais plutôt des packages globaux et multi-expériences. Il est possible de choisir des visites et des tours par type de transports. Il existe une palette entière de possibilités pour la mobilité de la ville de Berlin.

 

 

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Le mur : un prétexte vendeur

 

Pour les offices de tourisme, le mur n’est pas qu’un lieu historique, ils en font une expérience touristique globale. La stratégie adoptée est d’utiliser le mur comme un prétexte pour vendre des tours et visites organisées en allant au-delà du simple monument et en l’associant à une période historique plus large. Les différentes versions du site exploitent la notoriété et l’image du mur. Il n’est pas l’attraction phare si on prend le point de vue du site internet. Il se vend lui-même, du fait qu’il soit récent. Pas besoin de communiquer en masse, les touristes connaissent tous son histoire. 

 

À Berlin, ce qui compte ce sont les expériences !

 

Écrit par Orlane Roussel et Lou Chaillou

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